Kerya

Âgée de 23 ans, Kerya mène une vie de serveuse en boîte de nuit à Dubaï, mais sa vie bascule lorsqu’elle se retrouve incarcérée pour trafic de stupéfiants. Condamnée à une peine de 18 mois, elle passe finalement un an derrière les barreaux. Alors que le milieu carcéral lui est totalement inconnu, la jeune femme finit par s'acclimater et fait une rencontre qui bouleversera sa vie : sa compagne, avec qui elle est aujourd'hui pacsée.
En prison, elle travaille dans un atelier de confection où elle coud les vêtements des surveillantes. Kerya garde à l'esprit sa libération et ne tente en aucun cas de défier l'autorité, son objectif étant de sortir au plus vite de cet environnement.
Libérée depuis avril 2024, Kerya insiste « la prison ouvre les yeux sur beaucoup de choses. Tu te rends compte de qui te soutient vraiment, qui te juge ou non ». Suite à son incarcération, elle se retrouve seule. Seul son père est resté présent pour elle.
Le plus difficile pour une prisonnière « ce n'est pas l'incarcération mais la libération », explique Kerya. Elle raconte avoir rapidement trouvé sa place et ses habitudes en prison, mais la sortie a été plus compliquée.
C'est une fois seule, dehors que la jeune femme a eu peur. Comment faire pour se réinsérer ? Comment retrouver du travail ? Son séjour en prison, faut-il le dissimuler ou le révéler ?
Kerya s'est posée de nombreuses questions avant de finalement retrouver du travail en tant qu'agent dans le téléconseil pour les Aides à Domiciles (ADMR). C'est avec impatience qu’elle attend la libération de sa femme, toutes deux prêtes à recommencer une nouvelle vie pleine de projets.