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APRÈS LA PRISON, LA RÉINSERTION...

En sortant de prison, les anciens détenus se retrouvent souvent seuls, perdus, sans savoir comment se réinsérer correctement dans la société. Comment trouver un travail ? Un logement ? Après plusieurs années derrière les barreaux, coupés du monde extérieur, la réadaptation peut être semée d’embûches.

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Il existe plusieurs structures qui aident les détenus à la réinsertion. On retrouve principalement deux aides : les associations d’aides aux détenus et les services pénitentiaires d'insertion et de probation, plus communément appelés les SPIP.

Après leur incarcération, les détenus peuvent se tourner vers des associations, dont le rôle est de soutenir les anciens détenus dans leur recherche de solutions d’hébergement, leurs démarches et leur permettent de recevoir du courrier à une adresse fixe. Certaines proposent aussi des services de première nécessité comme la possibilité de se doucher, de laver son linge ou encore de se nourrir.

En France, plusieurs associations sont engagées dans la réinsertion des personnes détenues :

-          Le Secours Catholique permet de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en France.

-          L’Association Nationale des Visiteurs de Personnes sous main de Justice (ANVP), les bénévoles ont un rôle dans la prévention de la désocialisation.

-          Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées est une association étudiante dont le but est de favoriser la réinsertion des personnes détenues par l’éducation et la culture.

-          La Fondation de France soutient financièrement des projets innovants comme par exemple des programmes de formations professionnelles.

-          Une diversité d’associations locales et régionales existent également et elles ont chacune leur angle d’approche pour aider au mieux les personnes détenues à se réinsérer.

Le service pénitentiaire d’insertion et de probation, c’est quoi ?

Selon l’article D572 du code de procédure pénale, « chaque département, [doit disposer] d’un service pénitentiaire d’insertion et de probation, [c’est un] service déconcentré de l’administration pénitentiaire ». Les SPIP doivent assurer la prise en charge des personnes placées sous les mains de la justice en milieu ouvert et/ou fermé.

Les SPIP interviennent dans le cadre du service public pénitentiaire. Il est composé de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) placés sous l’autorité de directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation, mais également d’une équipe pluridisciplinaire comprenant des psychologues et des assistants de service social. 

 

Au sein des SPIP, chaque détenu est suivi par un interlocuteur référent, chargé de faciliter sa transition entre la prison et son retour à l’extérieur. Il est chargé de l’accompagnement, du suivi des détenus et les aide à accéder aux dispositifs d’insertion et de maintenir le lien avec leur famille.

En prison, les SPIP proposent plusieurs options : un enseignement scolaire adapté au niveau de chacun, ainsi que des formations professionnelles, qui peuvent être rémunérées ou non. Un conseiller Pôle Emploi peut aussi les suivre, dans le cadre du dispositif mis en place avec l’administration pénitentiaire. En France, 103 services pénitentiaires d'insertion et de probation étaient proposés aux détenus en 2024.

Souvent, trouver un logement en sortant de prison n’est pas une mince affaire. Pour éviter que cette étape ne devienne un obstacle à la réinsertion, les SPIP du lieu de résidence peuvent continuer d’épauler les anciens détenus jusqu’à six mois après leur libération. Ils ont un rôle primordial : ils préviennent des taux de récidives.

Crédit photo : CPF de Rennes

       

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