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Chrystelle Martin

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Chrystelle Martin* a 58 ans. Son enfance est difficile, son père est alcoolique, Chrystelle souffre elle-même d’alcoolisme à l'âge adulte. En 2003, elle rencontre sa compagne avec qui elle partage des années de bonheur. Soudainement, cette dernière décède et c'est le début de la descente aux enfers pour la jeune femme. Elle boit et tente à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours. En reproduisant le schéma familial, elle commet l'irréparable. C'est dans un moment de détresse et de perdition que Chrystelle tente d'immoler son voisin de l'époque. Elle est incarcérée en maison d'arrêt à Bourges le 17 mai 2013 puis est transférée à la prison pour femmes de Rennes en 2017.

 

Elle passe 10 ans et demi entre ces quatre murs, enfermée, souffrant de cette solitude qui la rongera petit à petit.

« Personne ne venait me voir en prison », Chrystelle soulève une triste réalité : les femmes sont très peu voire jamais visitées en prison.

Elle essaye de créer un lien avec certaines surveillantes de prison, avec qui elle restera en contact à sa sortie, c'est le cas de Marie-Annick Horel.

 

Le 24 décembre 2023, Chrystelle retrouve enfin le goût de la liberté. Mais être seule au moment des fêtes a ravivé chez elle de douloureux souvenirs. 10 ans se sont écoulés et retrouver une vie ordinaire lui semble impossible.

Aujourd'hui, c'est avec beaucoup de douleurs intérieures, de regrets et de haine que Chrystelle tente d'avancer mais selon elle, « ce n'est pas 10 ans mais perpétuité que j'ai pris ». 

*Chrystelle est un nom de substitution.

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